77, Car Park, Miami. La promenade commence sous les Paysages tropiques. Solid Sunbeam passe à la radio tandis que Les Merveilleuses se lancent dans La nuit du tournesol. En L’absence de gouvernail, l’American Standard c’est Astral Master Vibrator. Alors, c’est la guerre Fuluwatu appelle Hercule et étale des Collages sur le Tapis de La camera. Une Bibliothèque irraisonnée en émerge, mais peut-être est-ce le Remake d’une vidéo.
Miami books n’est pas une foire de livre à Miami.
Miami books ça commence par surprise, par la rencontre d’une presse offset récupérée et d’une tonne de citrons. Au début c’est artisanal, expérimental mais déjà il y a l’essence de ce qui va rester: l’envie d’un tout entre objet, design et contenu.
Le processus est resté le même: repenser à chaque fois l’objet en fonction du projet.
Miami books c’est un journal photographique, le remake d’une vidéo, des zines, des poésies, des essais photographiques, graphiques, théoriques et poétiques, des livres d’artistes, des posters, un livre divinatoire et magique, une bibliothèque irraisonnée, un ensemble de territoires insulaires, un recueil de pensées sauvages et un projet d’écriture filiousophique.
Miami books ce sont des réflexions libres et digressives, des prises de positions tranchées et un regard critique sur le monde, des théories qui s’incarnent dans la matérialité de l’objet imprimé.
Miami books est la petite sœur du collectif de graphistes AMI.
Miami books n’est pas un livre de Joan Didion.
Miami books n’est pas un bon moyen de subvenir à ses besoins.
Miami books s’intéresse à l’image comme objet – objet à tenir, objet à sentir, objet à soupeser – mais aussi à l’image comme objet de réflexion et de projection, à l’image comme espace de tension et d’amour, à l’image dans sa construction. L’image qui ne s’adresse pas qu’aux yeux mais convoque tous les sens.
Miami books ça commence parce que trois graphistes en ont marre d’attendre un mandat de livre qui n’arrive jamais.
Miami books n’est pas qu’un intermédiaire entre les auteurices et la diffusion.
Miami books est à l'atelier 13 du clos de la Fonderie à Carouge. Ce qui n’est pas très loin d'un ancien atelier dans lequel il y a eu beaucoup de fêtes aussi.
Miami books n’est pas seule.
Miami books s’intéresse au processus de production éditorial de la naissance de l’idée à sa transformation en objet-livre.
Chacune de nos publications est un vaisseau unique conçu spécifiquement pour l’idée qui l’habite. Des vaisseaux dont la forme aussi bien que le contenu sont défini de manière collective.
Du format à la technique d’impression, du papier aux solutions d’images, de la mise en page à la sélection du contenu, les décisions sont prises en étroite collaboration avec les auteurices et cherchent à valoriser toutes les étapes de la création.
Miami books utilise indifféremment les images et les mots comme vaisseaux pour des réflexions libres, critiques et digressives.
Loin de se cantonner au domaine de la pensée, les théories chez Miami books s’incarnent dans la matérialité des objets imprimés et dans la pratique de collaborations pérennes et éthiques.
Miami books s’intéresse aux images qui partagent la matérialité du monde.
Miami books préfère faire moins mais mieux, que plus avec exploitation.
Miami books revendique une organisation horizontale et des processus d’échanges s’inscrivant en dehors des jeux de pouvoir.
Valorisant chaque étape de la création, brouillant les frontières entre création et production, Miami books œuvre à la reconnaissance des tous les corps de métiers participant à la production de l’objet-livre et aimerait que chacunxe puissent toujours être payé à sa juste valeur.
Miami books tente de publier des contenus critiques et éthiques pointus en accord avec les valeurs qui leurs sont chères.
Miami books se construit sans ligne droite et sans recette, toujours dans l’invention de nouveaux processus. Qu’il s’agisse de contenu, de méthodologie ou de temporalité, aucun format ne prédéfini nos collaborations.
Nos livres peuvent être liés à une actualité, une exposition, une pièce de théâtre ou une résidence à Athènes, mais pas toujours.
Souvent, nos projets se construisent sur deux ans. Mais il arrive que ce soit deux semaines.
Nous créons des livres d’images et des livres de mots, nous allions les mots aux images et les auteuricexs aux artistes.
Pour Miami books, chaque projet est unique et pourtant d’une publication à l’autre une dimension commune se révèle, un impalpable air de famille, trace de nos intérêts sous-jacents et d’une esthétique que nous aimons.
Miami books réfléchit en faisant.
Pour nous, le processus de création est simultanément un processus de définition de l’idée. La collaboration génère, initie, engendre et parfois explose. Elle disperse, distribue et agit.
Miami books revendique des processus de collaboration sur le long terme, éthiques et valorisant chaque étape de la création.
Miami Books s’intéresse au processus de création de l’objet-livre, chaque projet étant l’occasion de repenser les relations entre objet, contenu et design.
Construire ses propres structures au lieu d’être dépendantexs de celles qui manquent.